Étude sonore « bidon » de l’Oiseau mécanique, selon des résidents

Par Jean-Baptiste Levêque 4:06 PM - 26 juillet 2024
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Le spectacle du Vol de l’Oiseau mécanique est présenté pour une deuxième année au Massif de Charlevoix. Photo Jean-Sébastien Chartier-Plante

Les résultats de l’étude sur l’impact sonore du Vol de l’Oiseau mécanique n’ont pas tardé à faire réagir. Des résidents jugent que l’étude commandée par la Municipalité de Petite-Rivière-Saint-François n’a pas été faite dans les conditions normales du spectacle et que celui-ci continue de nuire à leur qualité de vie.

« C’est bidon », lâche sans détour Mathieu Nadeau, un résident du secteur de la Grande-Pointe, situé au pied du Massif. « Ça a été fait hors contexte, ce n’est pas représentatif des activités normales du spectacle. »

« Les tests ont été faits un thème à la fois, une plage à la fois. C’est comme si on écoutait une seule grenouille alors qu’il y en a 100 dans un étang », image un autre résident, Nicolas Lavoie.

Dans un courriel envoyé ce matin à la municipalité, le contribuable fait part de sa surprise et de son mécontentement devant les résultats de la firme Soft dB, qui certifient que l’impact sonore du spectacle est conforme à la règlementation québécoise.

Nicolas Lavoie accuse l’administration municipale d’avoir « manigancé avec le Massif pour faire taire le voisinage » et confirme le dépôt d’une plainte à la Commission municipale du Québec.

Autant M. Lavoie que M. Nadeau ont vu la firme faire ses tests. « Ils sont venus dans mon jardin. Ils ont constaté qu’il n’y avait aucun son. On pensait que c’était bon, mais au premier spectacle, les niveaux étaient revenus comme avant », déplore Mathieu Nadeau.

« Hier soir à 19h, 2h15 avant les premières représentations, les basses entraient dans la maison et dérangeaient l’écoute normale de la télévision. Et pas question de lire un livre tranquille », écrit Nicolas Lavoie dans son courriel.

La tranquillité, justement, est ce que les deux hommes venaient chercher en s’installant à Petite-Rivière-Saint-François, et dont ils ne jouissent plus « six soirs par semaine, de cinq heures à minuit, de juin à septembre ».

Une étude dans les règles de l’art, selon le maire

Le maire de Petite-Rivière-Saint-François, Jean-Guy Bouchard, réitère que l’étude a été faite « dans les règles de l’art, en accord avec la loi » et considère que la municipalité « ne peut pas aller plus loin, à moins d’éléments nouveaux de la firme ».

Il dit avoir constaté lui-même que « le bruit a changé, c’est moins fort qu’avant », mais admet que l’impact sonore du spectacle « est une situation difficile à contrôler ».

Jean-Guy Bouchard rappelle que le Vol de l’Oiseau mécanique est « une activité qui a des retombées pour l’ensemble de Charlevoix ». Une plainte déposée à la Commission municipale ne l’inquiète « absolument pas ».