Le Havre Musical de l’Islet doit faire moins de bruit

Par Jean-Baptiste Levêque 2:01 PM - 25 juillet 2024
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Havre musical Islet

Le Havre musical de l’Islet présente une trentaine de concerts durant l’été. Photo courtoisie

La Municipalité de L’Isle-aux-Coudres a dû justifier hier devant une centaine de personnes sa décision de modifier son règlement sur les spectacles extérieurs dans la zone où se trouve le Havre Musical de L’Islet, considéré comme une « nuisance à la qualité de vie » par ses voisins.

Le maire de L’Isle-aux-Coudres, Christyan Dufour, affirme que la présentation a eu pour effet que la plupart des citoyens qui « fustigeaient » le conseil sur son projet de règlement se sont finalement « rétractés ».

L’élu répète que le conseil a été « accusé à tort d’interdire les spectacles » par les promoteurs, Guy St-Onge et Andréanne Poupart. « Ça a fait mal à la municipalité », déplore-t-il, rappelant que le projet de règlement vise à « permettre des activités conditionnelles ».

Le projet sur l’usage « spectacle extérieur » dans la zone FL-010, là où se trouve le Havre Musical de L’Islet, fait suite à des plaintes de résidents du secteur, pour qui l’impact du bruit est considéré « insoutenable », selon le maire. Le Havre Musical présente trois spectacles par semaine de juin à août.

La consultation publique se prolonge jusqu’au 2 août. Les contribuables peuvent déposer des commentaires à l’hôtel de ville sur le projet de règlement jusqu’à cette date. Christyan Dufour assure que le conseil prendra tous les avis en compte, mais il maintient que la « qualité de vie » des insulaires « prime sur le reste ».

En attendant, la Municipalité doit tout de même s’entendre d’urgence avec les promoteurs par rapport aux plaintes du voisinage. Les deux parties doivent se rencontrer le 31 juillet.

« Difficile à comprendre » pour les promoteurs

L’un des propriétaires du Havre Musical, Guy St-Onge, ne cache pas sa surprise devant ces événements arrivés en plein milieu de l’été. « Ça fait 10 ans qu’on diffuse de la musique. Il y a eu deux plaintes de voisins immédiats et tout d’un coup, il faudrait tout changer. »

« C’est difficile à comprendre. Personne ne m’a appelé, ni les voisins, ni la ville. On m’a amené un document de la ville épinglé à la caisse populaire. J’ai été blessé », avoue le promoteur, qui déplore cette absence de communication.

Il consent que le dossier a rapidement « dégénéré ». « On a fait une pétition, pensant récolter 200 à 300 signatures. On est rendu à près de 5 000. » Pour M. St-Onge, les chiffres ne sont pas aussi importants que tous les commentaires de soutien qu’il a reçus.

La présentation du 24 juillet a « suscité plus de questions que de réponses » pour le propriétaire qui a confié le dossier à une avocate pour le conseiller dans les décisions qu’il aura à prendre dans les prochaines semaines.

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