« On n’a pas abandonné personne », dit Michaël Pilote

Par Dave Kidd 9:48 PM - 8 juillet 2024
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La période de question a été monopolisée par des sinistrés

14 mois après les inondations qui ont affecté plus de 300 propriétés de Baie-Saint-Paul, le maire de l’endroit devra composer avec un comité de citoyens dédié à la défense de leurs dossiers et leurs droits.

« Je ne suis pas surpris. Les gens veulent être consultés. Je le comprends. On s’est justifiés beaucoup dans ce dossier que ce soit dans les rencontres ou aux séances du comité de démolition. On a même un comité consultatif d’urbanisme sur lequel siègent des sinistrés. Il ne faut pas l’oublier. Ce ne sont pas des fonctionnaires, mais bien des citoyens qui siègent », énumère le maire.

Michaël Pilote mentionne aussi que « ce n’est pas parce que l’on consulte qu’on va faire exactement ce que les gens nous demandent. On est de bonne foi et on tente de s’améliorer ».

14 mois après les inondations, l’administration Pilote reçoit encore de demandes d’aide. « Il n’y a pas une personne qui évolue au même rythme. Pour certains, le dossier est réglé et ils sont de retour chez eux. Il y a de l’aide du CIUSSS de la Capitale-Nationale. On a fait des demandes pour qu’elle soit prolongée. La Ville n’a pas les bras croisés. Répond-on aux attentes de tout un chacun? Non. Certains voudraient être consultés au quotidien et leur demander ce qu’on fait sur chaque dossier. On entend le message et on va collaborer avec le comité de citoyens », ajoute le maire de Baie-Saint-Paul.

Michaël Pilote ne rejette pas immédiatement l’idée de dédier une ressource au rétablissement, mais il dit constater lorsqu’il se rend sur la rue Saint-Joseph « que les choses avancent pour la plupart des citoyens affectés par les inondations ».

Des sinistrés sont aussi revenus sur le surplus du récent exercice financier qui aurait pu servir à financer une ressource pour le rétablissement. « On a beaucoup d’empathie pour les sinistrés.  Je fais des démarches tous les jours auprès des gouvernements à ce sujet. La Ville s’est donnée corps et âme. Mais, il n’y a pas juste les sinistrés. Il y a plusieurs autres personnes qui réclament des choses comme d’asphalter une rue, de tenir des activités, de hausser le budget du camp de jour , que le déneigement compte ci et ça. On a des choix budgétaires à faire. Des gens qui ont été durs avec nous viennent ensuite s’excuser en mettant ça sur le coup de l’émotion. Parfois, prendre un pas de recul, analyser la situation d’une manière plus cartésienne. L’émotion entre rapidement là. Et je le rappelle, on n’a pas abandonné personne », termine Michaël Pilote.