La grange-étable Bhérer de Cap-à-L’Aigle est en voie d’être classée comme immeuble patrimonial par le ministère de la Culture et des Communications.
Un avis d’intention de classement pour la grange a été signé le 27 juin dernier par le ministre Mathieu Lacombe. Un message « fort » pour garantir la protection du bâtiment âgé de près de 200 ans.
« À titre de ministre, je me réjouis que nous ayons pu en arriver à la sauvegarde de la grange-étable Bhérer qui, autrement, aurait fini par être démolie par abandon. Comme je le rappelle souvent, le patrimoine est une responsabilité partagée et nous avons ici un bel exemple de réussite », mentionne par courriel le ministre Lacombe.
Les catégories envisagées pour ce bien sont « Extérieur exceptionnel », ainsi que « Intérieur exceptionnel ». Il avait jusqu’au 7 juillet prochain pour décider du sort du bâtiment, soit de le détruire ou de le conserver.
M. Lacombe ajoute que son ministère « collabore avec les différents intervenants de ce dossier, […] afin de trouver des solutions visant à assurer la conservation et la mise en valeur de ce bâtiment. ». La démolition ou tout autres travaux sur le bâtiment devra, dans l’avenir, être autorisé par le ministre en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel.
D’ici 60 jours, Les personnes intéressées peuvent faire des représentations auprès du Conseil du patrimoine culturel du Québec.
Geste salué
La Société d’Histoire de Charlevoix accueille aussi favorablement l’action entreprise par le gouvernement. « C’est une bonne nouvelle, ça aurait été désastreux de la perdre », mentionne le président de la Société, Serge Gauthier.
Il rappelle qu’elle détient un patrimoine architectural exceptionnel avec son encorbellement, qui se fait de plus en plus rare au Québec. « Elle témoigne également de l’arrivée d’Allemands au Québec », dit-il en faisant référence à Hans Georg Bhürer (1791-1844), l’homme derrière la construction du bâtiment.
En février dernier, la Ville de La Malbaie avait autorisé la demande de démolition de la grange. La MRC de Charlevoix-Est avait par la suite entériné la décision un mois plus tard.
