Le maître Pierre-Antoine Tremblay joue à la maison

Par Jean-Baptiste Levêque 2:01 PM - 14 juin 2024
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Le corniste Pierre-Antoine Tremblay dans la salle de concert du Domaine Forget.

Le fils de Baie-Saint-Paul et musicien de renommée internationale, Pierre-Antoine Tremblay, jouera ce 14 juin au Domaine Forget lors du concert Rêveries d’été, après avoir transmis sa passion du cor durant deux semaines aux académiciens du domaine musical.

« Il y a des classes de maîtres, des cours privés avec les élèves, on fait des sessions de musique de chambre. Et à la fin de chacune des semaines, les professeurs de la faculté organisent un concert », explique le Charlevoisien d’origine.

Il s’agit de la deuxième année de suite où le soliste et chambriste international est invité à titre de maître à l’Académie internationale de musique et de danse du Domaine Forget, alors que plus jeune, il y a avait participé en tant qu’étudiant durant sept ans.

« Habituellement les élèves ici sont surtout majeurs, moi j’avais commencé à 14 ans, parce que j’étais très intéressé et aussi parce que j’habitais à 15-20 minutes d’ici! J’ai rencontré des maîtres extraordinaires, des légendes du cor : James Sommerville, Barry Tuckwell… », se rappelle-t-il.

Pour celui qui enseigne depuis un an au Conservatoire de Paris, « un bon professeur est d’abord extrêmement passionné. L’important c’est de communiquer cette passion-là, développer la curiosité des élèves, les aider à progresser, mais aussi les aider pour qu’ils aient les outils pour s’enseigner eux-mêmes ».

Pierre-Antoine Tremblay a découvert le cor en option musique au Centre éducatif Saint-Aubin, un instrument annoncé comme « très difficile » par son enseignante. « Je ne savais même pas ça ressemblait à quoi. J’avais juste cette idée-là que c’était peut-être une bonne idée. Et finalement, c’était le coup de foudre », se souvient le corniste.

La suite est impressionnante : outre l’Académie du Domaine Forget, Pierre-Antoine Tremblay étudie au Conservatoire de musique de Québec, à l’Université McGill, puis décide de « faire le saut en Europe », à Amsterdam où il fait une maîtrise en musique ancienne, genre dans lequel il s’illustre encore.

Le musicien professionnel vit depuis 10 ans à Barcelone, où il enseigne aussi, mais est souvent en déplacement. « Pour ce métier-là de la musique ancienne, on est amené à voyager beaucoup. C’est chaque semaine un orchestre différent, des projets différents, sur des instruments différents, dans un pays différent. »

Le voyageur joue en Belgique, aux Pays-Bas, en Allemagne, en Italie, en France… et dans Charlevoix. « Pour moi, c’est la maison, c’est chez moi, donc c’est génial. J’essaie toujours de revenir deux, trois fois par année », conclut le maître.