Sans logis le 1er juillet

Par Lisianne Tremblay 5:57 AM - 13 juin 2024
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office municipal habitation omh Baie-Saint-Paul

Marie-Hélène Gagnon, Laurie Simard et Cynthia Desbiens forment l’équipe de l’OMH de Baie-Saint-Paul. Photo archives

Le Service d’aide à la recherche du logement de l’Office municipal d’habitation de Baie-Saint-Paul travaille en collaboration avec la Ville afin de relocaliser des ménages qui se retrouveront sans logement le 1er juillet.

14 personnes se retrouvent dans cette situation qualifiée d’urgente, dont une famille de sept personnes. « On fait tout ce qu’on peut pour les aider. On collabore aussi avec la MRC de Charlevoix vu que le problème est partout. Pour le taux de logements vacants, on est en bas de 1 % à Baie-Saint-Paul. Il y a peu ou pas de possibilités. On peut aussi proposer un logement à une personne qui n’a pas les moyens de le payer parce que le prix demandé est trop élevé. De plus, il y a de la surenchère lorsqu’un logement est disponible », explique la directrice de l’OMH de Baie-Saint-Paul, Marie-Hélène Gagnon.

Elle réfère les gens au Centre communautaire Pro-Santé et au CIUSSS de la Capitale-Nationale, qui proposent de l’aide et du support. « Certains peuvent vivre du désarroi et du stress de ne pas pouvoir se loger. On veut vraiment être présent pour les personnes qui devront libérer leur appartement le 1er juillet et qui n’ont pas d’endroit où se loger. On a un employé qui est de garde durant les week-ends et le 1er juillet, on sera aussi présent. Personne ne sera abandonné », assure Mme Gagnon.

Le Service d’aide au logement a reçu plus de 250 demandes depuis ses débuts en septembre. Présentement, 70 demandes sont actives. Il a ainsi permis à la majorité des locataires de trouver un endroit.

La pénurie de logement a pour effet d’avantager les propriétaires qui, même si ce n’est pas légal, peuvent choisir de louer à une personne seule au lieu d’une famille.

« Il n’y a pas beaucoup de mouvance puisque les gens conservent leur logement même s’il n’est pas adéquat. Certaines personnes à mobilité réduite doivent conserver un logement au 2e étage parce qu’ils n’en trouvent pas d’autres. Une grande réflexion sur le logement s’impose. Mon rêve, c’est qu’il y ait davantage de logements abordables. Présentement, les locataires paient plus cher pour se loger et après ils ont moins de sous pour se nourrir par exemple », déplore Mme Gagnon.

En temps normal, il faut prévoir de 25 à 35 % du salaire pour se loger, donc pour un salaire de 35 000 $, il faudrait que le logement soit à 850 $ par mois au lieu de 1 550 $. C’est aussi ce qui fait que les gens s’endettent.

Il demeure possible de communiquer avec le SARL pour vous aider à trouver un logement. Marie-Hélène Gagnon invite aussi les propriétaires qui ont un logement disponible à communiquer avec son équipe au 418-435-2850.

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