Deux autres maisons démolies sur Saint-Joseph

Par Lisianne Tremblay 11:54 AM - 11 juin 2024
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Les sinistrés ont participé en grand nombre au comité de démolition du 11 juin.

Les demandes de démolition ont été accordées pour le 45 et le 87 rue Saint-Joseph. La troisième démolition n’est pas reliée aux inondations. Elle concerne une résidence, située au 651 rue Sainte-Catherine.

Une décision a été reportée, celle concernant le 27 et 33 rue Saint-Joseph. Le report a été fait à la demande du requérant.

La demande de démolition pour le 45 rue Saint-Joseph concerne le bâtiment principal. Les principaux dommages extérieurs exigent une réfection de deux galeries en plus du remplacement de crépi.Le remplacement d’une partie de la finition intérieure dans la cuisine et la salle de bain font aussi partie des travaux à réaliser.

Le terrain demeurera à la propriétaire. Elle devra cependant faire démolir le bâtiment secondaire.

Le Comité consultatif d’urbanisme a refusé la demande le 27 mars. Malgré les documents reçus depuis, le CCU recommande à nouveau de ne pas démolir.

« On a parlé très peu de dommages au rez-de-chaussée alors que ce n’est pas le cas. Ils représentent 189 000 $, ce qui inclut la mécanique du bâtiment, qui était au sous-sol. Selon la soumission que j’ai obtenu le montant est évalué à 434 000 $ pour rénover le bâtiment au complet, ce qui n’inclut pas les aspects patrimoniaux. On s’attend à une facture de près d’un demi-million $. Pour nous, ce n’est pas une option de rénover. », a précisé Emilia Rochetta, propriétaire de la maison du 45 rue Saint-Joseph.

En ce qui concerne le droit des sinistrés de faire un appel, le maire Michaël Pilote a précise que le conseil municipal est de bonne foi. « La gestion du rétablissement à la suite des inondations, c’est un réel défi, il n’y a personne qui a été parfait. Je pense qu’à la ville, on fait notre possible. On essaie de donner notre 110 %. On s’est doté d’outils pour évaluer l’état des dommages avec le carnet de santé. On a amélioré nos outils durant les derniers mois », souligne Michaël Pilote lors du comité de démolition.

Selon le règlement de démolition d’immeubles de la Loi sur l’aménagement du territoire, si le conseil exerce lui-même les fonctions de comité de démolition, la demande de révision n’est pas possible.

Pour le 87 rue Saint-Joseph, la valeur patrimoniale est supérieure selon l’inventaire de la MRC de Charlevoix. Il y a plusieurs experts en sinistre qui ont évalués les lieux. Des travaux de décontamination sont à effectuer. Différents travaux doivent être faits à l’intérieur et aussi sur les fondations et à la structure. Plusieurs dommages sont dus au fait que la maison n’a pas été aéré après le sinistre.

« Les pompiers interdisaient l’accès à ma maison au départ. Il aurait fallu assécher dans une période 24 à 48 heures, ce qui n’a pas été fait. Je voulais la restaurer. Nous avons constaté une fragilité de la structure et au premier étage. Le coût de la soumission est de 578 000 $. L’état de l’immeuble est à risque selon un rapport. Je n’ai pas l’intention d’investir autant dans un immeuble situé en zone inondable. Je veux me construire ailleurs à Baie-Saint-Paul », commente le propriétaire Richard Fiset.

Pour les deux demandes, le Comité consultatif d’urbanisme avait recommandé de ne pas accorder le permis de démolition.

En ce qui concerne le 651 rue Sainte-Catherine, le bâtiment a été construit davantage pour servir comme un refuge. Il sera déconstruit et les matériaux seront réutilisés.

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