Bien sûr que oui, nul besoin de se rendre, à grands frais, en Antarctique.
Il suffit de s’approcher du fleuve et d’être attentif. Nos ‘petits Pingouins’ sont aperçus régulièrement aux abords des quais de La Malbaie, Cap à l’Aigle, Pointe au Pic, St-Irénée, près du phare de Cap aux Oies, et sur les rives de l’Isle aux Coudres. On les confond souvent avec les marmettes, qui sont de la même dimension mais qui ont un bec beaucoup plus effilé. Les deux espèces cohabitent volontiers.
Notre Petit Pingouin, nommé Razorbill en anglais, est un habitué de nos côtes. On l’observe pendant les 12 mois de l’année. Il n’est pas commun ni abondant, mais est observé régulièrement.
L’oiseau de mer est assez petit, 40 centimètres, tout noir sur le dessus, blanc en dessous. Sa caractéristique principale se situe au niveau du bec, unique. Robuste bec, avec une ligne blanche qui part du devant du mandibule (mâchoire inférieure), monte verticalement au bec qu’elle longe jusqu’à l’œil.
C’est un oiseau de mer, ce qui signifie qu’il passe de nombreuses heures à chercher sa nourriture en mer. Le petit Pingouin est un bon nageur et un grand plongeur. On a déjà observé des Petits Pingouins à plus de 18 mètres de profondeur. Il niche directement sur le rebord d’une étroite paroi rocheuse, à même le sol. Le couple se relaie pour couver 1 seul œuf pendant un peu plus d’un mois. Le petit demeurera sur la paroi pendant 2 semaines avant d’accompagner ses parents en mer. Il nage en surface au début, puis graduellement volera sur des distances de plus en plus grandes.
Ces derniers jours, plusieurs bandes de petits Pingouins furent observées le long de nos côtes. Si vous consultez l’application eBird, vous verrez les endroits où l’espèce fut observée récemment.
Ainsi, lors de votre prochaine tournée d’observation le long du fleuve, prenez quelques minutes pour bien examiner ces oiseaux noirs qui flottent, un peu en retrait, à une centaine de mètres du quai. Les jumelles vous feront découvrit nos pingouins. Vos amis seront toujours un peu sceptiques lorsque vous leur direz que vous venez d’observer des pingouins. Pas une mauvaise idée de trainer la caméra et un guide pour clarifier que vous ne perdez pas la tête après toutes ces heures passées au soleil….
Des nouvelles ornithologiques de Charlevoix : cette année encore, les élèves de la polyvalente de Baie St-Paul ont construit des nichoirs, grâce à la généreuse contribution du Groupe Gilles Jean. Les élèves de la classe de Natasha Bouliane ont d’ailleurs mérité un prix au gala d’excellence. Bravo.
La municipalité de l’Isle -Aux-Coudres a décidé d’installer des nichoirs le long des sentiers du nouveau parc municipal de la Pointe du Bout d’en Bas. Les élèves de l’école St-Pierre ont ainsi assemblé et personnalisé 27 nichoirs qui furent installés par la SHEC mercredi dernier. Déjà les hirondelles tournaient autour de nous alors que nous installions les nichoirs. À suivre, mais tout porte à croire que les nichoirs trouveront preneurs, comme cela s’est produit à Clermont au parc du Parcours des Berges l’an dernier. Les 55 nichoirs de ce parc ont connu un taux d’occupation très élevé de 35%, et tout porte à croire qu’il en sera de même cet été. De plus, les nombreux membres de la SHEC qui se sont procuré des nichoirs nous informent que plusieurs ont accueilli des couples de merlebleus. Le ‘sentier du Merlebleu’ se porte bien dans Charlevoix, l’espèce semble en nette progression. Bravo et merci à tous.
