Club Med n’en fait pas assez pour ses travailleurs, selon Latinos en Charlevoix

Par Jean-Baptiste Levêque 4:59 AM - 24 mai 2024
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Une employée du Club Med travaillant dans l’un des restaurants du village de Charlevoix.

Malgré les efforts que le Club Med Québec Charlevoix assure faire pour améliorer les conditions de travail de son personnel étranger, le regroupement Latinos en Charlevoix estime que le géant du tourisme n’en fait pas assez pour soutenir et encadrer adéquatement ses travailleurs temporaires.

Concernant la mise à pied de 65 d’entre eux durant cinq semaines ce printemps, les travailleurs auraient été « laissés à leur sort, sans aucun soutien réel pour l’assurance-chômage », soutient le porte-parole de Latinos en Charlevoix, Javier Franco. « On leur a seulement envoyé des instructions par PDF en espagnol », précise-t-il.

L’organisme visant l’inclusion des immigrants latino-américains dans la région estime aussi que cet aspect est « préoccupant », puisque « les contrats octroyés aux employés durent maintenant de 6 à 11 mois, alors qu’avant ils étaient de deux ou trois ans ».

La sécurité au travail reste un enjeu important pour Latinos en Charlevoix. « Il y a beaucoup d’accidents, la prévention est à travailler. Beaucoup d’accidents de travail ne sont pas notifiés à la CNESST. Les employés subissent de la pression pour ne pas dénoncer, mais il n’y a pas d’effort pour améliorer la situation », dénonce Javier Franco.

Selon ce qui lui est rapporté par des travailleurs, le porte-parole évoque aussi une « charge de travail beaucoup trop grande » et une « pression de travailler toujours plus ». Il prend en exemple le ménage des chambres, dont le nombre limite par jour ne serait pas respecté.

En dépit des récents investissements de Club Med pour bonifier les conditions de logement de ses travailleurs à Maison Mère, Javier Franco constate qu’il reste « très difficile pour les travailleurs de partager une chambre », autant en termes d’intimité que d’espace.

Selon le porte-parole, l’hiver, synonyme d’isolement, semble être « plus difficile psychologiquement » pour les travailleurs temporaires, alors que « l’été ça va mieux » grâce aux possibilités d’activités et de sorties.

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