L’amour plus fort que la COVID

La Saint-Valentin se célèbre d’autant de façons qu’il peut y avoir de couples. Même si «l’essentiel est invisible pour les yeux», il vient un moment où il est important de le démontrer. Des fleurs, du chocolat, un souper, un week-end sans les enfants sont des classiques indémodables de la fête de Cupidon!

La fête de l’amour est toujours une bonne période pour les restaurateurs. Elle est stratégique, partagent ceux-ci : en temps normal, elle arrive après la chute d’achalandage en janvier et est un «boom» pour patienter jusqu’à la relâche scolaire en mars. La Saint-Valentin 2022 profitera des assouplissements des mesures sanitaires récemment annoncés.

Les propriétaires de restaurants pourront encore compter sur «de bonnes soirées de Saint-Valentin», mais il y a un hic. La capacité des salles à manger réduite de 50% freinera leur capacité à renflouer les coffres.
France Dufour, co-propriétaire de l’Orchidée et du Bistro 245 de La Malbaie, se dit qu’il faut s’en contenter.

«Quand on demande un permis de restauration pour 100 personnes, c’est parce que toi, tu as fait tes calculs en conséquence pour être rentable. À l’Orchidée, avec la capacité réduite de 50%, j’ai 54 places disponibles. Elles sont toutes complètes. On ne veut pas faire de roulement non plus et forcer les gens à partir, ce sont des locaux qui sont contents de pouvoir enfin passer une soirée au resto. On se dit que c’est mieux que rien», dit-elle.

De son côté, Jimmy Imbeault, propriétaire de Grillade La Bohème depuis avril 2021, repart aussi les fourneaux. Quelques réservations sont à l’horizon. «Je ne m’attends pas à un achalandage monstre. Nous allons avoir un chansonnier pour l’occasion. La chanson et le spectacle font partie de l’esprit de la Bohème. Booker des gros bands avec une capacité réduite, ce n’est pas rentable», soutient-il.

La main-d’œuvre est aussi un enjeu : seulement deux postes de cuisiner sur huit sont comblés pour l’instant au steak house de Pointe-au-Pic.

À l’Orange Bistro, les réservations s’étalent du vendredi au dimanche. « Ce sera une grosse fin de semaine. Les gens viendront sur 3 à 4 jours, ce qui aide puisque nous sommes à la moitié de notre capacité. Il n’y a pas de menu spécial, mais on s’attend à ce que la fondue de bœuf et la fondue au fromage soient populaires. On sent un engouement depuis notre réouverture. Les gens avaient hâte de revenir manger au restaurant», relate le chef Mario Jean.

Le restaurant Ah la Vache n’a pas rouvert sa salle à manger, mais les ventes demeurent au rendez-vous. « On fonctionne encore uniquement avec le prêt-à-emporter et la clientèle est au rendez-vous. En plus il y a le Super bowl le dimanche 13 février, un autre moment fort», déclare le directeur du restaurant, Nicolas Bellon.

Des fleurs pour mon coeur

Du côté des fleuristes, les demandes de livraisons commencent à être acheminées. Les bouquets et les arrangements floraux ont toujours la cote.

« C’est aussi bon que l’an passé pour nous même si les gens sont à la dernière minute. Nous avons prévu faire des livraisons au Garage Esso de Baie-Saint-Paul et à l’épicerie Yvon Duchesne de Saint-Urbain», Mélanie Simard, propriétaire de Rêves en fleurs de Baie-Saint-Paul.

Le jouet :un allié coquin

Les jouets sexuels et produits érotiques sont populaires, confirme Maude Cloutier, propriétaire de la Grignote Boutique coquine, à Baie-Saint-Paul.

Sans surprise, la période de la Saint-Valentin est toujours un moment fort. Tantôt pour pimenter une soirée à deux, tantôt pour se satisfaire seul, plusieurs clients demandent conseil à la propriétaire, qui garantit un service en toute confidentialité et sans jugements.

«C’est très important pour mettre le client à l’aise! Au moment de la Saint-Valentin, les hommes veulent en majorité faire un cadeau. Par contre, le plus gros préjugé que j’ai entendu, c’est que l’homme «n’a pas besoin de cela pour satisfaire sa conjointe», qu’il «a tout ce qu’il faut». Ce n’est pas une question de cela, ça n’enlève rien à l’homme. À un moment donné, si on joue aux cartes sans jeu de cartes, c’est plate !», lance-t-elle.

Le reste de l’année, elle remarque que la clientèle qui franchit la porte de la boutique est très variée. À sa grande surprise, ce sont les 40 à 60 ans qui explorent le plus avec ses produits. En forte saison touristique, des visiteurs viennent mettre du piment dans leur séjour dans Charlevoix. «D’une année à l’autre, des ventes augmentent puisque les gens sont de plus en plus à l’aise», lance finalement la commerçante.

Dernière minute ? pensez chocolat

La chocolaterie Cynthia, les chocolats se vendent bien à la Saint-Valentin!
La collaboration avec les différentes épiceries de la région de Charlevoix continue et les produits de Cynthia Duchesne ont fait leur arrivée dans les supermarchés début février.
« On fait les livraisons d’avance, mais c’est une fête où les gens sont à la dernière minute. Cela fonctionne bien également à La Malbaie», commente Mme Duchesne. Leur attention se tourne en même temps sur l’un des plus gros moments de l’année pour les chocolateries : Pâques!

Avec la collaboration de Karine-Dufour Cauchon